« Mon bébé ressent-il mes émotions ? » Toutes les femmes enceintes se sont posé cette question. Surtout quand elles passent par des moments difficiles comme le deuil ou quand la grossesse n’est pas désirée. Le bébé perçoit-il les angoisses ou la tristesse de sa mère ? Et si c’est le cas, comment le protéger de ses émotions négatives ?
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La grossesse est rarement de tout repos. La femme enceinte ne vit pas dans un petit cocon pendant 9 mois, loin s’en faut ! Pour certaines, la grossesse peut être une période difficile. Le monde ne s’arrête pas de tourner, le quotidien suit son court implacable : le travail, le stress, parfois des enfants plus grands dont il faut s’occuper… Il peut arriver aussi qu’une épreuve particulièrement difficile survienne, comme la perte d’un proche. Alors que perçoit vraiment le bébé ?
Oui, le foetus ressent tout !
Depuis 2017, grâce à une étude très sérieuse publiée par The Conversation, on sait que le foetus est capable de ressentir les émotions de sa mère. Jusque là, aucune étude ne parvenait à élucider ce mystère !
Quand la femme enceinte goûte un plat qu’elle aime et qui lui procure du plaisir, le bébé non seulement percevra ce plaisir, mais le mémorisera. Le foetus mémorise son expérience prénatale et les stimulis extérieurs, mais il perçoit aussi les ressentis de sa mère, positifs et négatifs. Quand elle écoute de la musique qu’elle apprécie, le bébé associe les sons qu’il entend avec le plaisir. Après sa naissance, il sera capable de reconnaître ce qu’écoutait sa mère. Le bébé est extrêmement réceptif à son comportement, à ses goûts, à ses émotions. Dès le cinquième mois, le lien entre les deux est unique.
Et le négatif ?
Une grossesse mal vécue pas la mère peut l’être également par le foetus ! L’étude démontre que dans ce cas, les premiers instants avec le nouveau-né peuvent être plus difficiles. De même que si la mère est très angoissée et stressée d’accoucher, le bébé peut l’être également et cela peut dans certains cas, entraîner un accouchement difficile. Pas de panique ! Ne commencez pas déjà à culpabiliser, l’étude démontre que le fait de parler à son bébé in utéro et de se montrer positive entretient le lien privilégié entre une mère et son enfant et permet aussi de l’apaiser. Peu importe qu’il ne comprenne pas ce que vous dites, il perçoit au delà des mots, l’intonation de vos paroles et les sentiments que vous y mettez. Et pour les mamans stressées, il est prouvé que des séances d’haptonomie réduisent les angoisses et renforcent le lien avec son enfant.
Déculpabilisez !
Inutile de vous malmener pour les sentiments et les pensées que vous ne pouvez pas refréner. Il est impossible de se limiter à ne ressentir que des émotions positives ! Et même s’il perçoit quelques fragments de tristesse ou d’angoisse, rien n’est indélébile. L’accueil que vous lui ferez à la naissance et l’amour dont vous le couvrirez les années suivantes auront bien plus d’impact dans son développement que ces premières expériences in utero.