Rien de tel qu’un bon bouquin pour passer le temps sur la plage. Et même si on ne part pas en vacances, l’été est propice à l’évasion grâce à un bon roman ! Pour buller au soleil, découvrez ici nos 10 livres coups de cœur pour l’été.
Wonderful World – Tome 1
Dans le manoir de son père, Léa, une jeune fille de 19 ans, se morfond. La perspective d’une vie morne et toute tracée l’étouffe.Elle qui rêvait d’un destin glorieux… La voilà aspirée par un vortex et transportée à Wonderland. Est-elle réellement la mystérieuse élue, celle dont la venue est annoncée par une prophétie, celle qui sauvera ce monde ou le fera sombrer dans le chaos ? Au cours de sa quête initiatique, Léa liera son destin à celui de mages, de démons, et fera l’expérience de la magie. Elle relèvera mille défis, connaîtra l’amour, l’amitié, mais aussi le doute, la déception, et la souffrance. Léna Cardeau entraîne ses lecteurs sur les traces de son attachante héroïne à la détermination sans faille. De combats épiques en épopées homériques, cette jeune auteur de vingt ans signe un premier roman très prometteur.
Par Léa Cardeau, Verone éditions, 26 €
La fille qui brûle
Julia et Cassie se connaissent depuis toujours. Amies siamoises, copines jumelles, elles savent tout l’une de l’autre et se fraient ensemble leur chemin vers l’adolescence. L’été précédant leur entrée en cinquième, elles fuient leur petite ville de Royston, dans le Massachusetts, par le biais de l’imagination. Enfoui au milieu d’une forêt subsiste un ancien asile dans lequel elles s’inventent des vies dangereuses. Et puis le quotidien reprend son cours, elles ne sont plus dans la même classe, se font de nouveaux amis et s’éloignent peu à peu. Élève studieuse, Julia se prépare pour le concours d’éloquence tandis que Cassie entame de mauvaises fréquentations. Julia observe, impuissante, son amie de toujours lui échapper et se fondre dans la peau, à vif, de quelqu’un qu’elle ne reconnait pas. Jusqu’à ce que Cassie disparaisse. Claire Messud brosse un tableau sombre et envoûtant de l’adolescence à l’ère des réseaux sociaux et dans lequel parents et enfants font l’apprentissage de la séparation, de l’incompréhension, avant de tenter d’écrire leur propre version de l’histoire.
Par Claire Messud, éd. Gallimard, 254 p., 20 €.
Les petits soleils de chaque jour
Clélie, 69 ans, jeune retraitée optimiste, a travaillé pendant quarante ans à la boulangerie Destempes, désormais reprise par la fille de la maison, Teresa. Mais l’heure est grave : Colline, la fille de Teresa, âgée de neuf ans, est malheureuse car ses parents divorcent. Clélie décide de passer l’été avec Colline, pour redonner le goût de vivre à la fillette qui voudrait se » faire opérer de la sensibilité » pour arrêter de souffrir. Elle va lui présenter ses voisins et amis, parmi lesquels Théodore, philosophe et sage, et Rose, une ancienne professeure de français. Colline va également se lier d’amitié avec Gabriel, le petit-fils de Rose. Tous vont lui venir en aide sans rien lui cacher des difficultés de la vie et sans omettre de répondre, à leur manière, à ses questions, car il ne s’agit pas pour eux d’enjoliver les choses.
Ce roman tendre et émouvant raconte une amitié entre deux générations et soulève des questions qui nous concernent tous : Quelles valeurs voulons-nous transmettre aux jeunes générations ? Comment trouver sa place dans le monde ? Comment agir, chacun à son niveau, pour le changer ?
Par Ondine Kahayat, Pocket, 6,95 €
La villa
Après s’être soigneusement évités pendant cinquante ans, deux octogénaires, Lulu Davenport et Gerald Rutledge, se croisent au marché de Cala Marsopa, une petite ville de Majorque. Une rencontre explosive et… fatale. Autrefois, ils étaient pourtant fous amoureux l’un de l’autre. C’était en 1948. L’année de leur mariage et de leur divorce. Que leur est-il arrivé depuis qui justifie une telle hostilité ?
À rebours de la chronologie, Peter Nichols déroule l’histoire de leur vie passée sous le soleil de la Méditerranée jusqu’à l’événement qui a bouleversé le cours de leur existence – un demi-siècle de désirs insatisfaits et de douloureux malentendus dans un décor caniculaire. On y rencontre la communauté joyeuse et dépravée de la villa Los Roques, petit hôtel tenu par l’envoûtante Lulu, autour de laquelle gravitent producteurs de cinéma, escrocs plus ou moins repentis et autres promoteurs immobiliers. Et on dénoue une autre histoire d’amour contrariée, celle des enfants de Lulu et Gerald. Parce qu’un simple quiproquo peut avoir des répercussions tragiques…
Par Peter Nichols, 10/18, 9,10 €
Les vacanciers
Pour les Post, des vacances à Majorque, en famille et avec des amis, c’est quelque chose qui se mérite ! Cela tombe bien, Franny et Jim ont leurs trente-cinq ans de mariage à fêter, et leur fille, Sylvia, vient d’obtenir brillamment son baccalauréat.
L’île ensoleillée, ses montagnes et ses plages, ses tapas et ses courts de tennis, promettent une échappatoire aux tensions latentes du quotidien à Manhattan.
Pourtant, rien ne se passe comme prévu. Les soucis ne restent pas longtemps tapis dans les bagages : des secrets sont révélés, des rivalités et d’anciennes blessures refont surface…
Par Emma Straub, Presse de la cité, 7,10 €
Marx et la poupée
Depuis le ventre de sa mère, Maryam vit de front les premières heures de la révolution iranienne. Six ans plus tard, sa mère et elle rejoignent le père en exil à Paris. A travers les souvenirs de ses premières années, Maryam raconte l’abandon du pays, l’éloignement de sa famille, la perte de ses jouets – donnés aux enfants pauvres de Téhéran sous l’injonction de ses parents communistes -, l’effacement progressif du persan sans cesse en opposition avec le français, qu’elle va tour à tour rejeter, puis adopter frénétiquement, au point de laisser enterrée de longues années sa langue natale. Maryam Madjidi raconte avec humour et tendresse les racines comme fardeau, comme rempart, comme moyen de socialisation, et me^me comme arme de séduction massive. Maryam Madjidi est née en 1980 à Téhéran, et quitte l’Iran à l’âge de 6 ans pour vivre à Paris puis à Drancy. Aujourd’hui, elle enseigne le français à des mineurs étrangers isolés, après l’avoir enseigné à des collégiens et lycéens de banlieue puis des beaux quartiers, des handicapés moteur et psychiques, des étudiants chinois et turcs, et des détenus. Elle a vécu quatre ans à Pékin et deux ans à Istanbul.
Par Maryam Madjidi, Nouvel Attila, 18,00 €
La veuve
Mari idéal ou parfait assassin ? Elle devait savoir… non ? La vie de Jane Taylor a toujours été ordinaire. Un travail sans histoire, une jolie maison, un mari attentionné, en somme tout ce dont elle pouvait rêver, ou presque. Jusqu’au jour où une petite fille disparaît et que les médias désignent Glen, son époux, comme LE suspect principal de ce crime. Depuis ce jour, plus rien n’a été pareil. Jane devient la femme d’un monstre aux yeux de tous. Les quatre années suivantes ressemblent à une descente aux enfers : accusée par la justice, assaillie par les médias, abandonnée par ses amis, elle ne connaît plus le bonheur ni la tranquilité, même après un acquittement. Mais aujourd’hui, Glen est mort. Fauché par un bus. Ne reste que Jane, celle qui a tout subi, qui pourtant n’est jamais partie. Traquée par un policier en quête de vérité et une journaliste sans scrupule, la veuve va-t-elle enfin délivrer sa version de l’histoire ?
Par Fiona Barton, Fleuve noir, 19,90 €
La Faiseuse d’anges
Pâques 1974. Sur l’île de Valö, aux abords de Fjällbacka, une famille disparaît sans laisser de traces. La table du dîner est soigneusement dressée, mais tous se sont volatilisés, à l’exception de la fillette d’un an et demi, Ebba. Sont-ils victimes d’un crime ou sont-ils tous partis de leur plein gré ? L’énigme ne sera jamais résolue. Des années plus tard, Ebba revient sur l’île et s’installe dans la maison familiale avec son mari. Les vieux secrets de la propriété ne vont pas tarder à resurgir.
Par Erica Falck et Patrik Hedströ, Acte sud, 9,90 €
Vers la beauté
Antoine Duris est professeur aux Beaux-Arts de Lyon. Du jour au lendemain, il décide de tout quitter pour devenir gardien de salle au Musée d’Orsay. Mathilde Mattel, DRH du Musée, est rapidement frappée par la personnalité de cet homme taciturne, mystérieux, spécialiste de Modigliani, qui a choisi de s’effacer dans une fonction qui ne correspond pas à ses compétences reconnues. Antoine est affecté à la salle des Modigliani, et Mathilde le surprend parfois à parler à mi-voix au portrait de Jeanne Hébuterne, la fiancée du peintre au destin tragique. Il fuit tout contact social, même si Mathilde ne le laisse pas indifférent. Personne ne connaît les raisons de cette reconversion ni le traumatisme qu’il vient d’éprouver. Pour survivre, cet homme n’a trouvé qu’un remède, se tourner vers la beauté. Après Charlotte, David Foenkinos nous entraîne une nouvelle fois dans le monde de l’art, de la peinture et de ses puissances. Derrière le secret d’un homme, on comprendra qu’il y a un autre destin, celui d’une jeune femme, Camille, hantée par un drame, et qui elle-aussi tentera de survivre grâce à la création et à la recherche de la beauté.Vers la beauté est le quinzième roman de David Foenkinos. Il a publié entre autres Les souvenirs, Je vais mieux, Charlotte (Prix Renaudot et Prix Goncourt des lycéens 2014) et Le mystère Henri Pick. Ses romans sont traduits en quarante langues. En 2011, il a adapté au cinéma avec son frère son livre La délicatesse, avec Audrey Tautou et François Damiens. En 2014, il a coadapté Les souvenirs, réalisé par Jean-Paul Rouve. Son film Jalouse, réalisé avec son frère, est sorti en novembre 2017.
Par David Foenkinos, Gallimard, 19, €
La tresse
Trois femmes, trois vies, trois continents. Une même soif de liberté.
Inde. Smita est une Intouchable. Elle rêve de voir sa fille échapper à sa condition misérable et entrer à l’école.
Sicile. Giulia travaille dans l’atelier de son père. Lorsqu’il est victime d’un accident, elle découvre que l’entreprise familiale est ruinée.
Canada. Sarah, avocate réputée, va être promue à la tête de son cabinet quand elle apprend qu’elle est gravement malade.
Liées sans le savoir par ce qu’elles ont de plus intime et de plus singulier, Smita, Giulia et Sarah refusent le sort qui leur est destiné et décident de se battre. Vibrantes d’humanité, leurs histoires tissent une tresse d’espoir et de solidarité.
Par laetitia Colombany, Grasset, 18,00 €