BLASÉE QUE VOS PROCHES ESSAYENT CONSTAMMENT DE VOUS MARIER AVEC N’IMPORTE QUI ? LASSÉE QU’ILS VOUS PRÉSENTENT DES RINGARDS… OU DES HOMMES QUI NE VOUS CONVIENNENT PAS ? D’AILLEURS, VOUS N’ÊTES PAS VRAIMENT PRESSÉE DE VOUS CASER… ALORS POURQUOI VEULENT-ILS ABSOLUMENT VOUS TROUVER UN MARI ?
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SUIS-JE SI DÉSESPÉRÉE ?
« Parce que cela semble tellement anormal d’être célibataire, tout le monde veut trouver chaussure à ton pied. On devient alors systématiquement la partenaire idéale de tous les hommes sentimentalement désespérés, constate Inès. Je suis toujours partante pour les rendez-vous arrangés par mes proches. Mais quand on y retrouve toujours les mêmes hommes, des boulets, des loosers… rencontrés il y a trois mois dans des dîners pour célibataires, on sait déjà que cela ne donnera rien. On finit même par avoir peur de devenir baira ! Car à 27 ans, être taxée de vieille fille reste plus que fréquent dans notre communauté. Maman, d’ailleurs, est désespérée. Elle ne voit pas ce que je suis, mais plutôt ce que je pourrais être. A force, ses obsessions ont fini par me convaincre que j’étais instable. Sans parler des pressions au mariage quasi-quotidiennes de ma famille… Pourquoi autant d’acharnement ? Me croient-ils vraiment désespérée ? », s’interroge Inès, déboussolée.
APPRENDRE À ÊTRE HEUREUSE SEULE, AVANT LA VIE À DEUX !
« Quand ils essaient de vous caser à tout prix, cela part d’un bon sentiment. Ils pensent agir par amour, car dans leur tête, le mariage est indispensable au bonheur. Mais c’est souvent trop », explique Anaïs Valente, auteure de Manuel de survie : célibataire et fière de l’être. Mais d’où vient cette réticence de la part des célibattantes, à lâcher prise ? Sont-elles vraiment prêtes à la rencontre ? « Aujourd’hui, elles souhaitent tomber amoureuses et être aimées profondemment en retour. Elles veulent prendre le temps de trouver le bon, mais elles sont sans doute trop exigeantes et trop romantiques…, explique l’auteure.
Les célibataires devraient d’abord apprendre à s’aimer elles-mêmes, à apprécier leur statut de solo et profiter de chaque instant, avant d’envisager le reste. Elles devraient aussi rire de tous les avantages à n’avoir aucun homme dans les pattes ! Puis viendra le moment d’aimer l’autre », conclut Anaïs Valente. Tout juste divorcée, Zora gère très bien son célibat. Elle se réjouit d’être libre « de mener sa vie comme elle l’entend » et se considère même comme la « Bridget Jones de la bande ». Mais comme elle l’explique : « Visiblement, chacun a son mot à dire. A commencer par ma meilleure amie Sabah, en couple depuis cinq ans. Les dernières fois qu’elle m’a invitée à dîner, c’était pour me refourguer son ex-beau-frère et le pote chelou de je ne sais plus qui. Elle s’est mis en tête de forcer le destin et de me caser en trois mois. A table, assise à côté du soi-disant prince charmant, j’ai eu droit à une série de compliments, avant de subir des questionnements maladroits, du style » Une fille belle, intelligente et drôle comme toi, comment se fait-il que tu sois célibataire ? Tu as peur de t’engager ? Rassure-moi, tu t’es remise de ta séparation ? » Et quand elle m’a asséné un » Ma pauvre, ça ne doit pas être marrant tous les jours « , ça en est devenu presque gênant. Sabah est allée jusqu’à m’accuser d’être de mauvaise volonté », explique la jeune femme, dépitée.
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QUAND TOUTE LA FAMILLE S’EN MÊLE !
Sihem enchaîne : « J’adore parler avec ma tante Sonia. Elle a été mariée deux fois. J’aime sa vision des relations humaines parce qu’elle a du recul. Mais j’ai parfois du mal à lui faire comprendre que je n’ai pas encore envie de mariage. D’ailleurs, le jour des noces de ma sœur cadette, j’ai eu droit à son sermon habituel : » A ton âge, il serait temps d’avoir un homme et d’arrêter de chercher le grand amour. La passion, c’est pour les adolescents. Ce serait peut-être le moment aussi de penser à faire des bébés, d’avoir une vie rangée. Je dis ça pour toi, tu sais. On n’a pas toute la vie, nous les femmes « . Ce discours a eu l’air d’amuser les convives mais j’ai eu la honte de ma vie ! Visiblement, les mariages réveillent les vocations d’entremetteuses et les paris sont pris sur les futurs couples qui pourraient se former. Même la frangine avait prévu le coup… » Tu vas adorer « , m’avait-elle dit. » On t’a placée à LA table des célibataires ! Je ne les connais pas tous mais je suis certaine que ce sont des hommes bien « . Et voilà que mes parents s’en mêlent : » A ton âge, tu ne vas pas faire la difficile ! » Merci à vous, je sens que vous avez une grande confiance en moi et l’espoir que je me case vite ! Sur ces entrefaites, ma mère m’organise un tête-à-tête avec le fils de ma tante et me dit : » Tu vas voir, c’est un garçon charmant et de bonne famille, qui aime beaucoup les enfants. » A ce moment-là, j’ai juste envie de crier STOOOP ! Laissez-moi tranquille, je suis déjà suffisamment stressée de voir le temps qui passe ! »
JUSTE RÉSERVÉE À CELUI QUI ME MÉRITE !
« Avant, on me disait : » Pas de boulot, pas de mec ? » Mais depuis que j’ai un travail, c’est différent. D’ailleurs, pendant les déjeuners avec mes copines, on parle beaucoup de mes journées bien remplies et elles se réjouissent pour moi, explique Safia. Aujourd’hui, j’ai un boulot sympa. Avoir un homme dans ma vie serait la petite cerise sur le gâteau. Mais je sais aussi ce que je ne veux pas : une seconde journée de travail en rentrant le soir, ajoute-t-elle. Mais mon célibat préoccupe toujours mes amies. La preuve, en fin de semaine dernière, j’avais juste envie de rester tranquille. Amel m’appelle et me propose de les rejoindre à minuit devant le club branché du moment. La blague. Non merci ! Ce refus m’a valu une tirade magnifique : » Comment ça tu ne veux pas sortir ce soir ? C’est sûr que si tu ne t’en donnes pas les moyens, tu ne trouveras jamais quelqu’un. Et ce n’est surtout pas en restant chez toi, à regarder des séries en pyjama, les cheveux gras, que ça va changer. » Et hop, un cliché de plus ! J’ai pris mon courage à deux mains et lui ai dit calmement que je n’avais pas besoin de leurs plans foireux et encore moins qu’on essaie de me caser avec des personnes toujours mes amies. La preuve, en fin de semaine dernière, j’avais juste envie de rester tranquille. Amel m’appelle et me propose de les rejoindre à minuit devant le club branché du moment. La blague. Non merci ! Ce refus m’a valu une tirade magnifique : » Comment ça tu ne veux pas sortir ce soir ? C’est sûr que si tu ne t’en donnes pas les moyens, tu ne trouveras jamais quelqu’un. Et ce n’est surtout pas en restant chez toi, à regarder des séries en pyjama, les cheveux gras, que ça va changer. » Et hop, un cliché de plus ! J’ai pris mon courage à deux mains et lui ai dit calmement que je n’avais pas besoin de leurs plans foireux et encore moins qu’on essaie de me caser avec des personnes sans intérêt… Et que par-dessus tout, j’aimais ma liberté ! Mais je ne suis pas sûre qu’elle m’ait prise au sérieux… » Tout comme Safia, Hannah est ambitieuse et déterminée. « Je ne suis pas une vieille fille en attente que sa vie commence enfin. J’ai vu trop de femmes de la génération de ma mère tout sacrifier pour leur mari ou rester par convention », explique la jeune cadre de 30 ans, qui a connu des déceptions sentimentales par le passé. « C’est vrai, je suis souvent hantée par l’échec mais je ne veux pas que mon entourage me juge comme une victime. Inconsciemment, je me suis endurcie, j’ai aussi peur de me tromper et de souffrir de nouveau… D’ailleurs, aujourd’hui, je ne me considère pas célibataire. Je suis juste réservée à celui qui saura me mériter ! Point final », conclut-elle…
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