Crainte de la stigmatisation, de discriminations à l’embauche… Afin de permettre à leurs enfants de vivre sereinement, sans subir les idées reçues autour des origines, certains parents décident de leur donner un prénom avec une consonance universelle, passe-partout, voire totalement européenne.
Lire aussi : Les bienfaits de la lecture avec votre enfant
Métissage, double culture mais aussi pour faire barrage à toutes les formes de stigmatisation, notamment lorsque leurs enfants seront adultes, certaines personnes ont choisi de donner à leurs enfants des prénoms dont la consonance n’évoque pas le Maghreb ou l’Islam. Ils ne renient certes pas leurs origines ni leur religion mais sont conscients des difficultés à rencontrer dans le futur de leurs jolies têtes brunes, surtout dans un contexte où l’islamophobie est très présente. Une manière pour eux de les éviter de vivre à leur tour les situations discriminantes avec l’espoir de leur ouvrir peut-être, la voie vers un avenir meilleur.
LE CHOIX D’UN PRÉNOM UNIVERSEL
Pour à la fois éviter les choix trop radicaux et préserver leur rapport à l’islam, certaines personnes comme Samia, 40 ans, ont opté pour un prénom très courant à l’échelle internationale. « J’ai choisi d’appeler ma fille Sarah, afin qu’elle ne subisse aucune discrimination professionnelle lorsqu’elle sera adulte. Cette discrimination, je l’ai vécue à la fin de mes études d’infirmière. Je m’en suis rendu compte quand ma copine m’a demandé un modèle de CV et de lettre de motivation. Elle en a tout simplement recopié le contenu, en changeant uniquement le nom, et elle a été acceptée en entretien. Pour ma part, je n’ai reçu que des réponses négatives. Pourtant, nous avions le même parcours et avions validé presque les mêmes étapes… Je n’en ai pas souffert mais j’ai été vraiment très déçue de cette injustice. Cette inégalité, je l’ai aussi retrouvée dans le monde du travail. Pour le prénom de ma fille, je voulais un prénom qui rassemble, plutôt universel, que l’on retrouve dans différentes religions. Par ailleurs, j’ai été bercée par la génération Princesse Sarah. Pour moi, ce prénom était une évidence. Elle est née il y a déjà huit ans. Mon mari a adhéré. Sofia est arrivée quatre ans plus tard, j’ai eu la même réflexion, et les mêmes motivations. Cependant, je n’ai jamais voulu renier mes origines », livre la jeune femme. Quant à Siham, 39 ans, elle est enceinte. Elle songe à prénommer son enfant Noham. « C’est un prénom mixte, passe-partout, pour nous qui formons un couple mixte. Nous n’avons pas honte de nos origines mais nous craignons les discriminations. C’est un prénom qui passe dans nos deux familles. Je suis d’origine marocaine et lui « français de souche ». Je n’avais aucune crainte de la réaction de mon entourage, car j’ai prévenu ma belle-famille et mes parents que je choisirai un prénom mixte. Lorsque je leur ai annoncé le prénom choisi, ils ont tous aimé. Si ç’avait été une fille, nous aurions aussi opté pour un prénom mixte comme Lina, Aya ou Dina », ajoute la jeune femme. Cependant, je n’ai jamais voulu renier mes origines », livre la jeune femme. Quant à Siham, 39 ans, elle est enceinte. Elle songe à prénommer son enfant Noham. « C’est un prénom mixte, passe-partout, pour nous qui formons un couple mixte. Nous n’avons pas honte de nos origines mais nous craignons les discriminations. C’est un prénom qui passe dans nos deux familles. Je suis d’origine marocaine et lui « français de souche ». Je n’avais aucune crainte de la réaction de mon entourage, car j’ai prévenu ma belle-famille et mes parents que je choisirai un prénom mixte. Lorsque je leur ai annoncé le prénom choisi, ils ont tous aimé. Si ç’avait été une fille, nous aurions aussi opté pour un prénom mixte comme Lina, Aya ou Dina », ajoute la jeune femme. Cependant, je n’ai jamais voulu renier mes origines », livre la jeune femme. Quant à Siham, 39 ans, elle est enceinte. Elle songe à prénommer son enfant Noham. « C’est un prénom mixte, passe-partout, pour nous qui formons un couple mixte. Nous n’avons pas honte de nos origines mais nous craignons les discriminations. C’est un prénom qui passe dans nos deux familles. Je suis d’origine marocaine et lui « français de souche ». Je n’avais aucune crainte de la réaction de mon entourage, car j’ai prévenu ma belle-famille et mes parents que je choisirai un prénom mixte. Lorsque je leur ai annoncé le prénom choisi, ils ont tous aimé. Si ç’avait été une fille, nous aurions aussi opté pour un prénom mixte comme Lina, Aya ou Dina », ajoute la jeune femme. elle est enceinte. Elle songe à prénommer son enfant Noham. « C’est un prénom mixte, passe-partout, pour nous qui formons un couple mixte. Nous n’avons pas honte de nos origines mais nous craignons les discriminations. C’est un prénom qui passe dans nos deux familles. Je suis d’origine marocaine et lui « français de souche ». Je n’avais aucune crainte de la réaction de mon entourage, car j’ai prévenu ma belle-famille et mes parents que je choisirai un prénom mixte. Lorsque je leur ai annoncé le prénom choisi, ils ont tous aimé. Si ç’avait été une fille, nous aurions aussi opté pour un prénom mixte comme Lina, Aya ou Dina », ajoute la jeune femme. elle est enceinte. Elle songe à prénommer son enfant Noham. « C’est un prénom mixte, passe-partout, pour nous qui formons un couple mixte. Nous n’avons pas honte de nos origines mais nous craignons les discriminations. C’est un prénom qui passe dans nos deux familles. Je suis d’origine marocaine et lui « français de souche ». Je n’avais aucune crainte de la réaction de mon entourage, car j’ai prévenu ma belle-famille et mes parents que je choisirai un prénom mixte. Lorsque je leur ai annoncé le prénom choisi, ils ont tous aimé. Si ç’avait été une fille, nous aurions aussi opté pour un prénom mixte comme Lina, Aya ou Dina », ajoute la jeune femme. C’est un prénom qui passe dans nos deux familles. Je suis d’origine marocaine et lui « français de souche ». Je n’avais aucune crainte de la réaction de mon entourage, car j’ai prévenu ma belle-famille et mes parents que je choisirai un prénom mixte. Lorsque je leur ai annoncé le prénom choisi, ils ont tous aimé. Si ç’avait été une fille, nous aurions aussi opté pour un prénom mixte comme Lina, Aya ou Dina », ajoute la jeune femme. C’est un prénom qui passe dans nos deux familles. Je suis d’origine marocaine et lui « français de souche ». Je n’avais aucune crainte de la réaction de mon entourage, car j’ai prévenu ma belle-famille et mes parents que je choisirai un prénom mixte. Lorsque je leur ai annoncé le prénom choisi, ils ont tous aimé. Si ç’avait été une fille, nous aurions aussi opté pour un prénom mixte comme Lina, Aya ou Dina », ajoute la jeune femme.
Lire aussi : Le Ramadan des enfants
UN PRÉNOM SIMPLE, PEU ÉVOCATEUR DU MAGHREB
Sarra, 35 ans a une petite fille qui s’appelle Rim. « Nous avons décidé de choisir un prénom court, simple à prononcer et qui n’évoque pas systématiquement le Maghreb. D’ailleurs, peu de personnes l’ont déjà entendu. Nous sommes français d’origine marocaine. Nous sommes musulmans. Effectivement, le choix du prénom est très important pour nous, puisque le racisme existe en France. Malheureusement, c’est une réalité. Je m’appelle Sarra et je n’en ai jamais refusé, contrairement à mon frère Choaïb. Son prénom est difficilement prononçable. Ajouté au nom de famille, cela devenait difficile à vivre. Je l’ai soutenu dans sa démarche de changement de prénom qui a été mûrement réfléchie. En réalité, afin d’éviter de bénir mes parents, il ne souhaitait pas renoncer à celui qu’il a eu à la naissance. Il a préféré en ajouter un autre. Cette adjonction a nécessité de faire une demande au tribunal et d’engager une avocate. Cette démarche lui a coûté 1 500 euros et a surtout fait du mal à mon père. Avec le temps, il a fini par comprendre ses motivations, d’autant que le résultat était au rendez-vous. Grâce à ce nouveau prénom, Joachim, qui correspond au prénom associé à son jour de naissance, le 26 juillet, mon frère a réussi à s’insérer professionnellement et de manière stable. Il a obtenu un poste de commercial en CDI. Il est devenu propriétaire et mène une vie saine et sereine. Mais pour nous, il restera toujours Choaïb », confie la jeune femme.
LE CHOIX D’UN PRÉNOM EUROPÉEN À PART ENTIÈRE
Delel, 31 ans, a choisi d’appeler sa fille Élisabeth pour plusieurs raisons, notamment à la discrimination. « Je suis d’origine algérienne et le papa aussi, il est moitié algérien et moitié lorrain. Nous sommes musulmans et avons fait le choix de donner un prénom européen à notre fille car lui comme moi avons beaucoup voyagé et nous voulions un prénom international qui serait compris dans tous les pays. Nous pensons que notre fille sera amenée à se déplacer plus que nous, plus tard. Ensuite, travaillant dans les RH, j’ai assisté à de nombreuses situations de discrimination à l’emploi en raison du nom… J’ai vu des candidats recalés d’emblée par un tri des prénoms à consonance étrangère et particulièrement maghrébine ou africaine… Nous voulions qu’Élisabeth puisse avoir le choix de se présenter comme elle vouloir pour un emploi, pour louer un logement… en France et ailleurs. Elle a donc plusieurs prénoms, un européen, un arabe et enfin celui de ma mère. Cela a beaucoup d’incompréhensions dans ma famille mais moins dans celle de mon mari, habituée au métissage. Pourtant, aujourd’hui, les grands-parents de Lisou l’appellent très fièrement par son prénom et ma mère n’hésite pas à ajouter « comme la reine d’Angleterre » pour présenter Lisou à ses amies ! Ce qui me touche beaucoup est qu’ils l’aiment énormément et ont accepté son prénom européen », explique la jeune femme.
ÉVITER LES PRÉNOMS TROP « CLICHÉS »
Pour Asma, il a toujours été évident qu’elle ne souhaitait pas de prénom « qui fasse arabe ». « Je me suis très souvent fait éjecter lorsque je postulais à cause de mon prénom à consonance maghrébine, et mon mari n’a pas été épargné, non plus. Un patron lui a même dit un jour : « Je n’aime pas les Arabes, donc je ne vous aime pas. » C’est quelque chose qui m’a choisi lorsque j’étais enceinte. Je ne veux pas que l’on juge mes enfants sur leurs origines mais sur leurs personnalités. Voilà pourquoi j’ai choisi des prénoms qui ne font pas penser directement aux origines. Pour mon premier enfant, j’ai choisi Adam et mon second Sami. Je ne voulais pas plus de prénoms trop français bien que, au départ, je souhaitais appeler mon fils aîné David. Je désirais surtout éviter les clichés tels que Mustafa, Karim… Nombreux sont ceux qui me jugent à cause de cette décision, mais ça m’est égal. Je pense à l’avenir de mes enfants avant tout ! Par ailleurs, religieusement parlant, il faut que le prénom ait une belle signification. J’ai opté pour ces prénoms parce que je les aimais et que je voulais éviter les amalgames. Je viens moi-même d’une famille à moitié reconvertie. Je suis moitié maghrébine et moitié portugaise », confie la jeune femme.
Lire aussi : Je ne sais pas parler ma langue maternelle