Si la société et l’entourage mettent la pression sur les femmes pour qu’elles deviennent mères, la nature peut parfois en décider autrement… Ces femmes nous racontent leur long chemin avec, comme point final, un bonheur maternel pour chacune d’entre elles.
Lire aussi : Un enfant ? Elles y ont renoncé
Fadila, 41 ANS, maman d’Amar, 7 mois
Depuis que j’ai 25 ans, j’ai toujours rêvé de devenir maman. Mais le prince charmant s’est fait beaucoup attendre. J’ai terminé mes études de droit, puis j’ai intégré un grand cabinet d’avocat. Comme le veut mon éducation, j’ai toujours habité avec mes parents, jusqu’à ce que je trouve celui qui serait mon mari. Mais les années ont défilé, je n’ai rien vu passer. Le quotidien a pris le dessus et, un jour, je me suis réveillée à 39 ans, en panique ! Ma mère s’inquiétait de plus en plus et me faisait culpabiliser lorsque je lui refusais tous les prétendants qu’elle voyait pour moi. Si bien qu’un jour elle me dit : « Mais ma fille, arrivée à un certain âge, c’est l’homme qui te choisit, pas toi ! » J’ai pleuré pendant une semaine à l’idée de devoir renoncer à mes rêves d’homme idéal. Finalement, une rencontre totalement inattendue a apaisé mon chagrin : le cousin d’une amie que j’ai rencontré à un anniversaire. Au premier rendez-vous, je lui ai expliqué à quel point je voulais des enfants rapidement ; ça tombait bien, nous étions sur la même longueur d’ondes. Notre histoire a suivi son cours en accéléré, et c’est ainsi qu’un an plus tard, nous nous sommes mariés. Et pendant la nuit de noces, je suis tombée enceinte. La grossesse n’a cependant pas été aussi idyllique, j’ai eu quelques problèmes de santé. Puis, finalement, mon miracle est arrivé ! Mon prochain défi ? Dans six mois, on tente la petite fille ? »
Lire aussi : Elles regrettent leur maternité
Dina, 43 ANS, maman de Lola, 1 an
J’ai toujours été entourée de beaucoup d’enfants car mes cinq sœurs ont deux enfants chacune. Tous les weekends, je suis la super tata qui garde mes neveux et nièces. Je suis très comblée et je les considère tous comme mes enfants avec les contraintes en moins. Je sais que j’étais considérée par mes sœurs comme l’intrépide, l’éternelle célibataire, trop exigeante. Ma vie parisienne me comblait bien, je n’avais pas une minute à moi, encore moins pour un bébé… C’est en tout cas ce que je croyais. Puis tout a été remis en question le jour où j’ai tenu le test de grossesse entre les mains. A la première réflexion, je me disais qu’il n’était pas raisonnable de le garder, je n’étais pas officiellement avec le papa et puis je ne voulais pas faire un bébé toute seule. Devant ma télé, j’avais le regard vague. J’ai zappé, et je suis tombée sur l’émission « Baby- Boom »… Là, j’ai cru au signe du destin. Je me revois en train de pleurer devant les accouchements de ces dames. Je me suis endormie et au réveil mon esprit était bien plus clair. Je me sentais prête à affronter cette aventure seule. Mes sœurs m’ont particulièrement épaulée. Quand j’ai accouché, elles étaient toutes là, à se suivre à tour de rôle. Puis, un bonheur n’arrivant jamais seul, après avoir donné naissance à ma petite Lola, le papa est venu se greffer à la photo de famille. Nous apprenons à être unis tous ensemble. Le fait d’avoir eu ma fille après 40 ans me permet d’être plus mature dans mes décisions. Et je me sens totalement en accord avec moi-même ! »
Yara, 46 ans, enceinte de 6mois
J’ai eu une vie professionnelle des plus épanouissantes. J’ai réalisé très tôt toutes mes ambitions. Originaire du Liban, je me suis expatriée en France à 23 ans, après avoir validé mon cursus universitaire en musicologie. Grâce à une bourse d’étudiante, j’ai poursuivi mon rêve en habitant à Paris, la capitale des arts. En étant admise à l’Opéra, j’ai pu voyager aux quatre coins du monde pour des représentations : New-York, Montréal, Rio, Sydney… Emportée dans ce tourbillon, toujours entre deux avions, ma vie a filé. Lors de ces voyages, j’ai vécu de belles histoires d’amour, mais aucun homme avec qui réellement envisager une famille. A la veille de mes 40 ans, j’ai commencé à ressentir un manque, mon instinct maternel prenait le dessus. Avec mon fiancé, notre relation était assez tumultueuse, mais j’avais tout de même envie de me lancer. Les semaines, les mois, les années ont défilé. Toujours rien. J’ai consulté un médecin qui me disait qu’il fallait entreprendre une FIV avant mes 43 ans, l’âge légal en France. Une première tentative, une autre… Le tic-tac de l’horloge. Ça devenait une obsession pour moi. Puis le jour de mes 43 ans, je me suis effondrée. J’avais échoué. Cette douloureuse nouvelle avait éprouvé notre couple et nous nous sommes séparés. Mais j’ai repris ma vie en main. J’ai acheté un appartement et j’ai rencontré un nouvel homme. Mon homme parfait. Celui qui prend soin de moi, ne me juge pas parce que je ne suis pas capable d’enfanter. Avec lui, j’ai lâché prise. Finis les traitements médicaux. Puis un jour, le miracle ! J’étais enceinte ! Je suis totalement alitée. J’ai mis entre parenthèses ma carrière, et j’attends ce petit bout avec grande impatience. J’ai tellement hâte de pouvoir lui donner tout mon amour… enfin ! »
Lire aussi : 3 Comptes de mamans à suivre