Sur tous les réseaux sociaux, on parle depuis plusieurs mois de « Body Positive ». Il s’agit de s’aimer malgré les rondeurs, l’acné ou tout autre complexe. Si vous êtes passé à coté du mouvement, voici un décryptage sur tout ce qu’il faut savoir sur cette nouvelle tendance !
Les prémisses du « Body Positive »
En réalité, ce n’est pas si nouveau, le mouvement est né aux États-Unis en 1996, mais grâce aux réseaux sociaux et à Instagram en première ligne, le mouvement connaît une notoriété toute fraîche.
A l’origine de cette organisation il y a un drame : l’histoire de deux sœurs souffrant de troubles alimentaires, qui coûtent la vie à l’une d’elle. Ainsi, Connie Sobczak, avec l’aide de la thérapeute Elizabeth Scott, créent au nom de sa sœur Stéphanie, le mouvement body positive. Un mouvement qui aspire à créer « une communauté vivante et thérapeutique qui libère des messages sociaux étouffants, maintenant les gens dans une lutte perpétuelle contre leur corps » peut-on lire sur le site de l’organisation The Body Positive.
Les réseaux sociaux, le tremplin du mouvement
Depuis ces deux dernières années, le mouvement prend de l’ampleur. Comme toujours quand les réseaux sociaux s’en mêlent cela donne des proportions considérables ! Le #BodyPositive, ou encore #bodyposi, inondent le web, et les stars s’en mêlent. Il y a la mannequin Ashley Graham, ou la chanteuse Adèle, apportant leur notoriété au profit du mouvement.
Ainsi anonymes ou célébrités, permettent de valoriser et normaliser tous les types de morphologie, en s’affichant avec leurs rondeurs, ou quelque soit les autres «défauts» que l’on s’attribue. Parce qu’il ne s’agit pas uniquement de rondeurs, ou de mouvement uniquement réservé à celles qui se qualifieraient de «grosses», c’est une communauté qui se veut inclusive, en revendiquant l’idée que quelque soit son corps, petit, grand, maigre, handicapé, ect… Il faut se réconcilier avec soi-même, en étant bienveillant avec soi et les autres.
Malheureusement, la notoriété est souvent à double tranchant. Ces mêmes réseaux sociaux qui ont contribué à diffuser le message positif du mouvement, deviennent également un canal où se déversent des propos haineux. Des commentaires qui nous prouvent que le chemin est encore long pour échapper aux diktats imposés au corps de la femme.
En réponse à ces commentaires clairement haineux, ou plus se cachant derrière la tendance «healthy» pour prodiguer de bons conseils, la blogueuse activiste du mouvement, Nina Flageul publie dans l’Express une «Lettre d’une grosse aux minces d’esprit»
«Mon message est celui d’une jeune femme fatiguée d’avoir affaire à la police du corps sur internet qui la juge trop grosse ou aux médecins refoulés qui lui prédisent une mort prématurée».
Le mouvement Body Positive semble s’inscrire dans un élan féministe plus vaste. Il tend à libérer les femmes des carcans d’une société qui considère encore les 53% de la population mondiale comme une minorité.