Envie d’un petit tatouage sans avoir peur de le regretter ? À l’approche de la saison des plages, les stands de tatouages éphémères sont toujours aussi populaires. Cet été optez pour le henné et faites-vous plaisir sans douleur, sans regret et naturellement !
Le henné, c’est quoi ?
Cette pâte colorante est issue d’un arbre épineux qui pousse en Afrique et en Asie du Sud. En fonction de l’endroit où son arbre pousse, le nom donné au henné diffère : mehendi, mendhi en Asie du Sud, ḥenna en arabe, anella en berbère… Son utilisation varie selon les cultures également, elle peut être traditionnelle et/ou religieuse. Présent dans les écrits de la Sunna, il est dit que la fleur du henné est « l’arbre qui pousse au paradis ». Du côté de la Mauritanie, l’histoire raconte que cet arbre aurait « poussé à l’intention de la fille du Prophète Saws et qu’elle fut la première femme à faire de sa teinte rouge une parure ». Mais l’utilisation du henné remonte au temps des pharaons qui coloraient les cheveux et les ongles des momies avant leur voyage vers l’au-delà.
Cette plante possède des vertus cosmétiques en tant que colorant ou bijou corporel mais médicinales également. Elle est également connue pour ces bienfaits cicatrisants et adoucissants. Par ailleurs, le henné est ajouté dans plusieurs soins capillaires et dermatologiques.
Des tatouages traditionnels
Grands favoris des traditions orientales, les tatouages au henné sont souvent arborés par les femmes. Arme de séduction, protection contre le mauvais œil, il servait même aux Berbères de signes de distinction avec les Arabes. Il est utilisé en guise de « bindi » hindou, pour désigner un statut social ou une appartenance religieuse. Il arrive que les hommes appliquent aussi du henné lors de grandes occasions. Par exemple, au Maghreb le « henné » désigne une cérémonie traditionnelle qui a lieu avant le mariage. Durant cet enterrement de vie de jeune marié(e), hommes et femmes arborent un rond de henné dans la paume de la main. Car telle est la finalité de cette fête.
Au Maroc, en Inde et au Pakistan, on retrouve la culture du « nakache » qui signifie ornements. La « hennaya »(la tatoueuse) dessine sur les mains, les pieds des motifs souvent floraux ou baroques. C’est cette culture qui est beaucoup reprise en occident.
Pour créer cette fameuse pâte, il suffit de mélanger la poudre obtenue de la plante avec de l’eau neutre ou parfumée. Ensuite, tout dépend de la forme souhaitée : on l’applique au doigt ou au cône voire avec une seringue sans aiguille pour plus de précisions. La couleur dépendra de la plante utilisée et du temps de pause de la pâte. Ainsi le henné peut être orange, rougeâtre, voire marron.
Sur la plage, le henné est de sortie !
Grand favori de l’été pour sa teinte marron qui se fond parfaitement avec le bronzage, les stands de henné peuplent les plages depuis plusieurs années. Même si tous les modèles sont réalisables, les plus fréquents sont les tatouages minimalistes. Réapproprié par les cultures hippies, baba cool… le henné se mélange à la tendance « zen attitude ». Les signes astrologiques, les fleurs, les écritures symboliques… Tout est possible et c’est sans modération ! Une fois appliquée, votre bijou de peau durera entre 2 et 3 semaines, et contrairement aux autres, il ne risque pas de rouiller si vous allez nager.
Vertus cosmétiques ou médicinales, le henné est le petit plus à ne pas oublier dans son package spécial été. Attention ! Pensez à tester 24h avant le henné sur une petite parcelle de votre peau pour une application sans risque. Et même si on aime la couleur, préférez le henné naturel au synthétique, comme le noir qui a causé beaucoup d’allergies.
Yamina Benchikh-Lehocine