Trois ans après les attentats du 13 Novembre 2015 qui ont fait 90 morts au Bataclan, un concert du rappeur Médine est programmé dans la salle. Un concert qui pourrait être annulé suite aux réclamations des avocats des familles des victimes du Bataclan.
Liberté d’expression vs troubles à l’ordre public, la polémique se poursuit. La programmation du concert du rappeur Médine a crée un tollé de réactions et d’indignations. La cause en est les paroles des chansons du rappeur, jugées déplacées sur les lieux de la tuerie, les réactions les plus virulentes venant de la droite et de l’extrême droite.
Les paroles mises en cause datent d’une chanson de 2015 : « crucifions les laïcards comme à Golgotha« . Est également pointé du doigt un album de 2005, intitulé Jihad.
« L’exercice de la liberté d’expression est une condition de la démocratie, nul ne le nie. Mais il y a des limites qui ne peuvent être franchies sur le territoire de la République » écrivent deux avocats de familles des victimes du Bataclan dans une tribune publiée sur Le Figaro le 11 juin.
En conséquence, « nous saisirons le préfet de police afin qu’il interdise ces concerts de Médine au Bataclan ». Ils invoquent la possibilité de troubles à l’ordre publique et de risque d’apologie du terrorisme.
Dans un communiqué pour se défendre, le rappeur écrit que l’extrême droite et « ses sympathisants n’hésitent pas à détourner le sens de mes chansons ». Il défend ses textes, assurant que le sens qu’on leur a donné n’est pas du tout celui de départ : « voilà 15 ans que je combats toutes formes de racisme », assure-t-il.