On continue la chronique du vendredi, L’Islam au féminin, pour mettre à l’honneur des femmes musulmanes qui ont marqué l’Histoire. Des destinées exceptionnelles et des modèles inspirants ! Cette semaine, nous parlerons de Noussayba.
Noussayba, fille de Ka’b Al Ansariyya, connue sous le nom de Oumm ‘Amar est une des compagnonnes du Prophète (saws), elle compte parmi les «sahabiyat». Au même titre que les compagnons, les «sahaba», elle vécut à l’époque du prophète (saws) et fut très appréciée de celui-ci. Il admirait son courage sur les champs de bataille. Notamment lors de celle d’ Uhud, en 625, durant laquelle beaucoup de guerriers, désobéissant à Mohamed (saws), désertèrent le front. Elle, son époux et ses fils furent parmi les irréductibles qui protégèrent la vie du Prophète (saws) délaissé par les déserteurs et assaillit de tout côté durant cette célèbre bataille.
Omar Ibn Al-khattab dit : « J’ai entendu le Prophète d’Allah (saws) dire : « Quand je regardais à droite comme à gauche, je la voyais me protéger en combattant mes ennemis ».
A la suite de cette bataille, le Prophète (saws) en personne lui demanda de l’assister sur un certain nombre d’autres batailles.
Au delà de son rôle important dans les stratégies militaires, elle est également à l’origine d’une révélation faite au prophète (saws). Un jour, elle lui fit remarquer : « Ô Messager de Dieu ! Je constate que seuls les hommes sont cités dans le Coran alors que les femmes ne sont pas tellement mentionnées ! » C’est à cette occasion que fut alors révélé ce verset du Coran :
« Les musulmans et les musulmanes, les croyants et les croyantes, les hommes pieux et les femmes pieuses, les hommes sincères et les femmes sincères, les hommes patients et les femmes patientes, ceux et celles qui craignent Dieu, ceux et celles qui pratiquent la charité, ceux et celles et observent le jeûne, ceux et celles qui sont chastes, ceux et celles qui invoquent souvent le Nom du Seigneur, à tous et à toutes, Dieu a réservé Son pardon et une magnifique récompense. » Coran 33.35
Elle nous montre que les femmes dans les premiers temps de l’Islam non seulement n’hésitaient pas à faire entendre leur voix, mais qu’elles étaient surtout écoutées.
Elle fut parmi les femmes savantes de son époque et nous lui devons d’avoir rapporté un certain nombre de hadiths du Prophète (saws) recensés par Tirmidhî, Nisâ’î et Ibn Mâja.