Si certaines amitiés sont bénéfiques et épanouissantes, en revanche, d’autres peuvent nuire à la tranquillité d’esprit. Les amitiés « toxiques » existent sous de nombreux visages et Gazelle tente d’en décrypter quelques uns.
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Comme en amour, certaines relations amicales sont dites « toxiques » et peuvent être nuisibles aux personnes qui les subissent. Ce qui définit le mieux une personne « toxique » c’est sa manière de se complaire du malheur des autres et son souhait de ne pas les voir réussir. « Une personne toxique, c’est quelqu’un qui cherche à vous détruire. Elle attaque votre estime de soi et votre dignité, et empoisonne l’essence même de votre bien-être. Usant votre résistance, elle vous rend malade physiquement ou mentalement », explique Lilian Glass, spécialiste en communication, dans son livre : « Ces gens qui nous empoisonnent l’existence ». Si certains défauts comme la curiosité mal placée, les assauts intempestifs, les faux-semblants, la jalousie maladive, les plaintes consécutives, se perçoivent très rapidement, en revanche, quelques personnes savent bien cacher leurs motivations sous un masque, avant de se dévoiler au grand jour. Elles usent alors de la gentillesse, de paroles mielleuses, de tendresse… afin de mieux attirer leur proie dans leur filet et de resserrer le piège contre elle. Une amitié « toxique » est très contraignante pour celle qui en est victime. Elle se retrouve très souvent dans un état de mal être profond pouvant se traduire par de nombreuses émotions telles que la mauvaise humeur, le sentiment d’être dévalorisée, vide d’énergie, animée par un fort désir d’éviter la personne «toxique », le repli sur soi… Outre les facteurs psychologiques, des manifestations physiques de type maux de tête, respiration qui se coupe, transpiration peuvent aussi apparaîtrent. Par ailleurs, pour mieux atteindre sa proie, il faut savoir que la personne « toxique » ne se prive généralement pas de manipuler, d’humilier, de dénigrer, de faire des remarques désobligeantes, de prononcer des paroles méchantes, d’insulter… Tout cela dans le but d’anéantir son interlocuteur.
L’amie qui envie la vie des autres
Une des principales motivations qui pousse l’amie toxique à avoir ce comportement destructeur n’est autre que l’envie et la jalousie. Sabrina, 36 ans, se trouve être dans ce cas de figure. « J’ai une amie qui passe son temps à m’envier. Elle ne cesse de me répéter que j’ai de la chance d’avoir un mari comme le mien, d’avoir des enfants, que je n’ai pas à me plaindre de par ma situation professionnelle, qu’elle en revanche est loin d’avoir une vie de rêve, qu’elle aimerait être à ma place… Elle passe son temps à pleurer sur son sort… J’ai beau tenter lui remonter le moral, rien n’y fait, elle se complait dans son malheur et compare toujours sa situation avec la mienne. A chaque rencontre physique ou téléphonique avec elle, je suis désemparée, triste et blessée par ses paroles à la fois. J’ai l’impression qu’elle m’en veut d’être heureuse, qu’elle souhaite que tout aille mal dans ma vie. Je ne suis pas heureuse en sa compagnie, au contraire, même lorsque j’ai le moral, elle réussit toujours à me faire culpabiliser d’être épanouie dans ma vie». explique la jeune femme. Malheureusement, même quand elles possèdent une personnalité enthousiaste et qu’elles désirent aller de l’avant, les personnes sujettes aux amies néfastes sont comme freinées dans leur ascension et éprouvent du mal à relever la tête de l’eau.
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L’amie en perpétuelle quête de soutien affectif
Ensevelie sous ses problèmes, ce type d’amie semble chercher avant tout la reconnaissance plutôt qu’une réelle amitié. Elle tente d’apitoyer sa proie sur les soucis qu’elle rencontre en lui accaparant tout son temps et surtout ses précieux conseils. Depuis une dizaine d’années Kenza, 33 ans, s’épuise à tenter de soutenir une amie mais ses efforts sont vains. « Faire du bien autour de moi a toujours été quelque chose de très important. Seulement, j’ai une amie qui semble vouloir profiter de ma gentillesse. Elle passe des heures et des heures à me raconter ses tracas sans prendre le temps de demander de mes nouvelles. Elle est centrée sur ses problèmes. Lorsque je me lance dans une discussion avec elle, elle me coupe la parole et n’hésite pas à revenir sur ses problèmes. Cette attitude a le don de me mettre hors de moi et finalement, je repars, le moral encore plus bas », raconte la jeune femme. Si certaines femmes « toxiques », ne s’intéressent pas beaucoup à la vie de leur « pseudo » amie, il y’en a d’autres qui au contraire, y portent leur plus grande attention afin d’avoir davantage d’emprise sur elle. Elles n’ont qu’un seul but, soutirer des informations afin de les utiliser contre leur proie et mieux la détruire.
L’amie adepte des faux-semblants
Il existe des amies qui donnent l’apparence d’être honnêtes et leur sincérité paraît tellement réelle, qu’il est très facile de leur faire confiance. Seulement, aux moindres talons tournés, elles n’hésitent pas à critiquer leurs amies, ou voire pire, à raconter leurs petits secrets à qui veut les entendre. « Pendant quelques années, j’ai fait confiance à une femme que je considérais beaucoup, sans douter un seul instant qu’elle irait raconter mes confidences à mes proches. Un jour alors, que j’étais dépassée par toutes ses méchancetés, j’ai décidé de crever l’abcès et de mettre un terme à cette amitié. Elle m’assurait que ces paroles ne provenaient pas d’elle. Elle voulait me faire croire que mon entourage ne supportait pas de me voir avec elle et qu’il souhaitait briser notre amitié. Bien sûr, je ne l’ai pas cru. Depuis que je ne la vois plus, je suis soulagée et je retrouve enfin ma vitalité ! » confie Baya, 37 ans. Certaines femmes mettent du temps avant de s’apercevoir qu’elles ont été victimes de personnes malveillantes, mais dès qu’elles s’en rendent compte, elles réussissent à prendre leurs distances. Cependant, cette démarche n’est pas toujours évidente à réaliser pour tout le monde.
La difficulté de rompre les liens d’une amitié toxique
Les amies « toxiques » agissent sur certaines femmes comme un frein et manipulent souvent leur manière de penser, ce qui rend plus difficile le processus de séparation. De nombreux sentiments tels que la culpabilité, la peur des réactions de l’autre, la crainte d’être dépourvue d’amies… font office de barrières. Hayette 29 ans, éprouve du mal à se détacher d’une de ses amies d’enfance. « Lorsque j’ai connu cette amie, nous étions toutes petites. Nous nous entendions très bien au départ, puis, peu à peu en grandissant nos chemins se sont séparés. Un jour, nous nous sommes revues par hasard et depuis nous nous voyons régulièrement. Je vois bien que nous ne sommes pas sur la même longueur d’onde mais j’apprécie son humour et sa manière si légère de percevoir la vie. Cependant, je la trouve parfois trop envahissante. Elle tente trop de gérer ma vie. Elle me donne des « conseils » concernant mon homme, mais si je ne les applique pas comme elle souhaite, elle se vexe et s’emporte même, parfois. A cause de cela, à présent, j’évite de lui confier ma vie. Je ne suis pas toujours à l’aise avec elle mais je ne me donne pas le droit de rompre les liens d’amitié avec elle, parce que nous nous connaissons depuis longtemps », indique la jeune femme. Se séparer d’une amie « toxique » est parfois difficile. Pourtant, « parfois, hélas, c’est en rompant la relation que le soulagement viendra. C’est toujours un échec, mais il est normal qu’il y ait des échecs relationnels dans une vie…», expliquent Christophe André & Muzo dans leur livre « Je résiste aux personnalités toxiques (et autres casse-pieds) ». En effet, si la souffrance est grande, il semblerait que se préserver de ce type de personnes soit bénéfique pour la santé mentale et /ou physique.
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