Crises de larmes, angoisse, tristesse… Les jours qui suivent l’accouchement sont, pour certaines mamans, loin d’être le tableau idéal qu’elle s’étaient imaginé pendant la grossesse ! Le baby blues et la dépression post-partum touchent plus de femmes qu’on ne pourrait penser. Mais quelles différences entre les deux, et comment y faire face ?
Le Baby blues
Les jours suivant l’arrivée de bébé sont éprouvants autant physiquement que psychiquement. Le corps subit une véritable révolution : la chute des hormones de grossesse, la production de lait et l’allaitement douloureux, les lochies, l’épisiotomie, les insomnies, la fatigue… Bref, rien d’étonnant qu’il y ait quelques sautes d’humeur et crises de larmes ! Le baby blues ou syndrome du troisième jour touche près des trois quart des femmes ! Alors ne culpabilisez pas si vous ne ressentez pas le bonheur maternel à chaque instant durant ces premiers jours, c’est un état quasi normal. Il s’agit d’une réaction transitoire, et peut durer de quelques heures jusqu’à une quinzaine de jours. Dans la plus part des cas, il suffit d’attendre que la tempête passe et les symptômes s’estompent d’eux-mêmes. Le mieux étant de pouvoir compter sur son entourage et de parler de son état, pour pouvoir se reposer sur ses proches.
La dépression post partum
En revanche si cet état perdure, il s’agit peut-être d’une dépression post-partum ou dépression post-natale (PDN). Elle peut subvenir dans l’année qui suit l’accouchement, il s’agit d’un état pathologique et qui nécessite une prise en charge. Il touche entre 10% et 15% des femmes. Et même si en apparence les symptômes semblent les mêmes que pour le baby blues, l’intensité des émotions négatives sont plus fortes et nuisent à l’harmonie du lien mère-enfant.
- culpabilisation
- sensation d’être incapable d’avancer
- fatigue
- dévalorisation personnelle
Un état dépressif qui rend difficile pour la maman d’accomplir les gestes simples quotidiens. Et la relation avec le bébé en pâtit, ce qui est d’autant plus grave que le nourrisson a besoin du lien avec sa mère pour s’épanouir et peut ainsi, développer des troubles du sommeil ou de l’alimentation. Malheureusement la plupart des mères ne consultent pas car elles culpabilisent de ne pas être pleinement heureuses dans leur maternité et pensent être de mauvaises mères.
Pourtant la solution dans ce cas est une psychothérapie brève avec son enfant. Il s’agit de quelques séances, environ 10, qui permettront à la maman d’exprimer, sans complexes ses difficultés et de désamorcer la situation. La thérapie contribue à restaurer un climat plus serein favorisant une relation harmonieuse avec le bébé.
Le baby blues et la dépression post-partum, ont pour point commun de ne pas pouvoir être anticipés. Ce n’est pas le bébé qui est en cause mais tout un contexte qui va entrer en jeu. Pour le baby blues tout dépend de comment la maman va réagir à la décharge hormonale. Quant à la dépression, le passé de la mère est important, si elle a déjà traversé une dépression, si au moment de l’arrivé du bébé elle est isolée ou fait face à une rupture… Dans les deux cas, la solution est de ne pas rester isolée et parler des difficultés auxquelles on fait face.
Si vous êtes dans une de ces situations, appuyez-vous sur votre entourage et sur le corps médical. Voyez votre sentiment de culpabilité et d’échec comme des symptômes d’une maladie et non des réalités. Cela vous permettra déjà de prendre du recul et vous aidera à entamer le processus de guérison !