La perte d’un parent, d’un proche bouleverse, anéantie… Même si nous savons tous que nous sommes voués à mourir, notre nefs s’attache bien trop aux plaisirs de ce monde. Nous oublions que la fin peut être toute proche et que nos âmes peuvent quitter nos corps subitement, sans prévenir.
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La durée du deuil dans le dine
La croyance populaire attribue au deuil une durée de 40 jours. Nombreux sont les musulmans qui organisent un repas à ce moment-là. Cependant, d’un point de vue religieux, il n’en n’est rien. Cette croyance trouve son origine dans l’antiquité. En effet, à l’époque, les égyptiens restaient 40 jours à sécher et à momifier le corps du défunt. En réalité, chez les musulmans le deuil pour un membre de la famille dure trois jours. Durant cette période, les gens sont tenus de porter des vêtements sobres, sans bijoux, ni parfum et encore moins en pratiquant des activités amusantes, drôles. Si une femme perd son mari, elle doit respecter un délai de quatre moi et dix jours. Elle ne doit sortir que si cela est nécessaire, tout en s’habillant sobrement sans arborer de bijoux. D’après Zaynab (qu’Allah l’agrée), le Prophète (sws) a dit: « Il n’est pas permis à une femme qui croit en Allah et au jour dernier de faire le deuil pour un mort au-delà de trois jours sauf pour le mari pour lequel le deuil est de 4 mois et dix jours ». [Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°1280 et Mouslim dans son Sahih n°1490]. En revanche, si elle veut se marier ce temps de viduité peut être raccourci si la femme attend un enfant de son défunt mari. « Et celles qui sont enceintes, la fin de leur délai est leur accouchement ». (Sourate 65/4).
Comment continuer d’honorer la mémoire du défunt
Bien qu’il soit interdit aux femmes d’accompagner et d’assister aux funérailles le jour de l’inhumation, les visites au cimetière sont autorisées dès le lendemain. En revanche, celles-ci doivent être assez espacées dans le temps. Il est fortement recommandé au musulman de contribuer au remplissage de la balance de bonnes actions de la personne décédée en poursuivant ses bonnes actions, en allant au hadj pour elles notamment si elle n’a pas été de son vivant. Les enfants se doivent de demander pardon pour leurs parents. « Ô mon Seigneur! Fais que j’accomplisse assidûment la Ṣalāt ainsi qu’une partie de ma descendance; exauce ma prière, ô notre Seigneur ! Ô notre Seigneur ! Pardonne-moi, ainsi qu’à mes père et mère et aux croyants, le jour de la reddition des comptes.» (Sourate 14 / 40 et 41). Les invocations pour les morts et la récitation du Coran en son nom sont aussi essentielles, car elles lui parviennent.
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Des phases de deuil inévitables
Accepter le décès d’un être proche est une rude épreuve, l’être humain ne peut échapper à différentes phases du deuil comme le déni, la tristesse, la colère, l’acceptation… Il faut bien entendu du temps pour espérer reprendre une vie normale. L’Islam aide beaucoup à devenir endurant car dès qu’une personne décède nous devons prononcer ces termes : “C’est à Allah que nous appartenons et c’est vers Lui que nous retournerons”. Ensuite, il faut éviter de s’isoler, mais veiller plutôt à être entouré de personnes bienveillantes. Il est conseillé de parler de sa douleur et d’essayer aussi de s’accrocher à la vie en s’octroyant des petits moments positifs, des moments de détente, de repos. En effet perdre un proche peut aussi être éprouvant physiquement. Le manque de sommeil et le vide jouent aussi sur l’humeur. Apprendre à affronter cette douloureuse peine est une cheminement difficile, certes mais il faut tenter de garder à l’esprit que la mort fait partie de la vie. Nous pouvons aussi nous remémorer les bons souvenirs et nous dire qu’un jour si Dieu veut, nous retrouverons nos chers défunts au Paradis. Il nous reste bien entendu à réaliser de bonnes œuvres pour y accéder.
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