Tous les mardis soirs à 21h, les téléspectateurs sont scotchés devant la nouvelle saison de Koh Lanta, le Totem Maudit. Plus éprouvante que les éditions précédentes, cette aventure de survie révèle chaque année des personnalités attachantes et Fouzi en fait partie. A 28 ans, ce directeur financier, d’origine algérienne, fait l’unanimité sur le camp et auprès du public.
Après quelques semaines de recul , comment vivez-vous la diffusion des épisodes ?
J’apprécie vraiment ! On vit à 150 km/heure en ce moment car chaque mardi est un moment très intense en émotions et ce qui en découle aussi. Les messages sur les réseaux, les échanges avec les autres candidats, les rencontres inopinées dans la rue avec le public, tout cela est très vibrant et ça ne fait que monter en puissance. Je suis vraiment content de l’image que je dégage dans le programme. On commence à me découvrir plus intimement et je suis touché du soutien que je reçois. Les gens ont bien perçu ma personnalité, humble, naturelle et simple. Je vis les choses avec beaucoup de plaisir.
En effet, on vous découvre et votre histoire est très touchante…
C’est vrai que ma famille et moi avons un parcours particulier. Nous avons connu de nombreuses épreuves depuis notre arrivée en France depuis l’Algérie. Nous avons été marqués par les clichés bien sûr. Puis, par la perte de ma maman il y a quatre ans… Ce sont des histoires de vie fortes qui nous ont unis davantage et qui, aujourd’hui, font que nous sommes plus soudés que jamais. Je suis heureux que les gens aient compris cela et se retrouvent aussi en nous. Il est important de relativiser tous les moments car ils sont précieux et c’est ce qui m’a forgé un caractère de battant.
Pourquoi avoir eu envie de participer à Koh Lanta ?
Nous regardions souvent avec ma mère. Je m’entraînais en Algérie quand nous partions en vacances et je lui disais qu’un jour je m’inscrirais. Me voilà ! Je voulais également mettre en lumière ma double culture et montrer que l’intégration en France fonctionne. Je ne suis pas quelqu’un qui baisse les bras facilement. J’ai travaillé car j’aime le challenge qu’il soit sportif ou professionnel et Koh Lanta c’est une aventure avec soi-même au départ. J’ai tout donné pour n’avoir aucun regret.
Quel est votre analyse de cette saison ?
Il fallait redonner confiance aux téléspectateurs après une dernière saison entachée par quelques déceptions. Au départ, on ne nous parlait que du All Stars mais, petit à petit, notre aventure a séduit et a balayé les mauvais souvenirs. Je pense que les gens apprécient cette aventure car elle est vraie et sincère. Nous avons vraiment galéré notamment avec des conditions météo dures, nous avions peu de poissons dans la mer et nous avons dû jongler avec le stress du Totem Maudit qui redistribue les cartes à chaque épreuve ! Ce n’était pas un Koh Lanta classique, les règles étaient clairement chamboulées mais je trouve que ça a donné une émulation et une exaltation supplémentaire. En tout cas, nous sur le camp, nous avions la sensation d’être toujours sur un fil !
Pour autant, l’ambiance semble très bonne entre vous. Est-ce le cas ?
Oui, nous avons créé une belle équipe et de très belles amitiés. Nous savions tous que nous étions dans un jeu et, en partant de ce postulat, il n’y a pas eu de rancœur après les éliminations. Le jeu est le jeu mais les rencontres et les souvenirs restent à vie. Nous étions tous dans ce même état d’esprit, toujours jovial, que de bonnes vides ! Rapidement, nous avons découvert avoir la même vision de l’aventure et de comment nous voulions la vivre. Il y a donc eu peu de conflits. Nous sommes tous des sportifs et nous savions que le niveau serait élevé. Dans la victoire comme la défaite, personne n’a jamais manqué de respect.
Voilà de belles valeurs que vous véhiculez. Comment voyez-vous la suite ? Y aura-t-il un après Koh Lanta ?
Je vais continuer ma petite vie dans laquelle je suis très heureux. Grâce à l’émission, je renoue contact avec d’anciennes connaissances an Canada, en Algérie, j’adore ! Je participe à des défis sportifs, j’adore également. Je rends fier mon entourage et ça, ça me galvanise plus que tout.