Quatre ans après son premier podium, le mannequin Halima Aden fait une pause dans sa carrière. On vous explique pourquoi.
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Premier mannequin voilé, l’américaine Halima Aden annonce sur les réseaux sociaux qu’elle ne se sent pas à sa place dans le monde de la mode. Dans une story publiée sur Instagram fin novembre, elle explique à son 1,4 million abonnés qu’elle se sent «forcée de compromettre ses croyances».
Elle confie que le confinement lui à permis de prendre ces distances avec l’industrie de la mode et de se réaligner avec ses valeurs.
« Je ne peux que me reprocher d’avoir porté plus d’importance aux opportunités qu’à ce qui était réellement en jeu. Je me reproche d’avoir été naïve et rebelle », explique-t-elle. Avant d’ajouter qu’on lui a trop souvent demandé de faire des concessions sur son hijab pour le rendre plus « acceptable ». Elle mentionne notamment une campagne pour la marque de jean American Eagle. « Pourquoi leur ai-je permis de mettre des jeans sur ma tête ? »
Elle explique ressentir toutes ces concessions qu’elle à dû faire comme un dénigrement de sa personne.
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Halima pointe du doigt le manque de diversité dans la mode et les mentalités fermées auxquels elle a dû être confrontée en tant que premier mannequin voilé américain. Une industrie qui tente de redorer son image en prenant le cap de l’inclusivité. Mais encore beaucoup de chemin reste à parcourir.
« Ce que je reproche à l’industrie, c’est le manque de stylistes musulmanes ».
Ces dernières années, on a souvent entendu parler de « diversité » de « représentation », et d’« inclusion », mais le témoignage d’Halima révèle que parfois la mode met en avant des minorités pour donner juste l’illusion du progrès… Et qu’un long chemin reste encore à parcourir.
« Regarde son hijab… Mashallah tellement beau, comme celui que j’avais l’habitude de porter. Et regarde la « représentation » que je lui ai donné. (…)»
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