Bijou berbère, la fibule illumine toutes les tenues, des plus simples aux plus remarquables. Un accessoire traditionnel et tendance à la fois.
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La fibule berbère – ou hafzim – est une broche aux allures de bijou. À l’origine, il s’agissait d’un accessoire prévu pour accrocher les deux accrocher un tissu posé sur les épaules. » La fibule est commandée d’une chaîne et d’un pic, par lequel est épinglé le tissu. Il est probable qu’il s’agisse d’un héritage des Romains, qui sont restés près de cinq siècles en Afrique du Nord, de l’an 27 av. J.-C. jusqu’à l’arrivée des Vandales en 470. Ils avaient déjà pour tradition d’attacher le drapé qui ornait leurs épaules par deux broches » ,explique Nora Cheddad, styliste, créatrice de mode et de design textile, fondatrice de la boutique Nora Cheddad Créations. Specialist en histoire de l’art amazighe, cette passionnée expose dans sa boutique de très anciennes fibules pour le plaisir des yeux.
Aux Couleurs de la « BerBérité »
Présente des hauts plateaux jusqu’aux montagnes, l’hafzim – comme le bracelet de cheville – a totalement intégré la culture berbère. « Traditionnellement, elle est en argent, mais les femmes qui avaient peu de moyens en réalisaient aussi à partir d’épis de cactus, une matière très solide. Avec l’arrivée des colons, les hafzims dorés ou réalisés à partir d’alliages se sont généralisés » , précise Nora Cheddad. Outre les motifs amazighs composés de triangles et différentes formes géométriques, les fibules berbères peuvent comporter du corail ou des couleurs représentant la « berbérité » : le bleu pour la Méditerranée, le vert pour la végétation côtière, le jaune pour le désert et le rouge pour l’amour de la végétation patrie.
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De l’accessoire au bijou
De nos jours, les femmes ajoutent généralement une fibule à leurs vêtements traditionnels de fêtes berbères, kabyles ou chaouis… Souvent en demi-cercle métallique, cet accessoire existe en différentes tailles. Les plus petits sont utilisés pour tenir des tissus fins, portés en guise de bijoux, ou agrémentent une coiffure. Les grandes fibules, qui peuvent atteindre huit centimètres, maintiennent des matières épaisses et lourdes.« L’hafzim représente une véritable signature amazighe et certaines femmes n’hésitent pas à l’accrocher à leurs vêtements portés au quotidien », ajoute Nora Cheddad. Aussi symbolique qu’élégante, la fibule berbère n’en finit pas de traverser les époques et de faire des émules.
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