Quand on est hypersensible, le quotidien peut parfois nous sembler compliqué et de surcroit en présence d’autrui. L’hypersensibilité n’est pas une faille de notre personnalité jusqu’au moment où nous sommes confrontés à notre entourage, familles, ami(e)s …
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C’est eux qui nous font ressentir que nous gérons mal nos émotions.
Être hypersensible, c’est être différent de la plupart des gens qui nous considèrent comme fragiles, à fleur de peau, en manque d’attention ou parfois fous. C’est l’image que l’on renvoie aux autres. Notre entourage a du mal à composer avec notre ascenseur émotionnel interne. Ce sont souvent les montagnes russes qu’on le veuille ou non. Ayant déjà parlé de ce trait-là avec mon entourage, lors de frictions, la généralité veut que je sois toujours considérée comme étant le problème, vu que je vis chaque chose intensément. Je ne suis pas dans la normalité ni dans les cadres et malgré tout ressentir les choses intensément, c’est vivre ou se sentir vivant. Cette sensibilité exacerbée, c’est aussi avoir la capacité de comprendre le monde qui nous entoure, comme les non-dits ainsi que les silences. C’est savoir détecter les choses qui ne seraient pas perceptibles pour la plupart. Ce plus ou ce moins dont nous sommes dotés nous permet d’être touchés facilement face à la méchanceté, la pauvreté ou bien l’injustice. C’est encore une fois être en capacité d’aider les autres sans trop de difficultés, d’être en mesure de comprendre le désarroi de ceux que nous voulons aider.
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C’est être sans cesse dans le partage et l’émotion.
Il aurait mieux fallu que cela soit inné pour plus de monde afin que la bonté prévale sur la médiocrité. J’ai cette impression que le système scolaire ne nous enseigne pas assez à être ainsi, hormis l’éducation civique qui tente de jouer un peu ce rôle, mais ce n’est toujours pas quelque chose d’ancré dans nos esprits comme lorsqu’on apprend à lire et à compter dès notre plus jeune âge. Je ne dis pas que tout le monde doit être doté de cette « hypersensibilité », non, puisque tout le système en serait bouleversé, mais avoir une « sensibilité » serait suffisant. Effectivement, je me sens souvent en décalage voir marginale. Non, il ne faut pas parler de nos émotions dans cette société, il est préférable de les taire, car cela dérange, c’est bien trop intime. Quand j’y réfléchis, nous avons là-devant nous un monde froid, sans âmes et hostile. Les deux camps se côtoient, se fréquentent, mais la manière de fonctionner diffère.
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Qui a tort , qui a raison ?
Nous sommes plus rangés du côté des « intelligents émotionnels » puisque nous avons une intelligence supérieure par ces caractéristiques-là. Je pense que nous avons une vision plus élargie que la moyenne. Avant de juger, nous essayons de comprendre les motivations de chacun, pas de châtiments précipités.
Pour terminer et en toute objectivité, malheureusement, il est vrai aussi que nous avons souvent tendances à surréagir face aux évènements et nos réactions sont maladroites. Peut-être sommes-nous trop vrais, trop entiers ? Mais il n’y a pas là d’hypocrisie, ni de fourberies. Nous n’avons généralement pas de bâillon autour de la bouche et c’est ce qui semble être le plus authentique de nos jours.