Aujourd’hui, les conversions à l’Islam sont très courantes. Si certains le font par amour pour leur futur époux, d’autres, au contraire, deviennent musulmans par dévotion pour Dieu. Une conversion qui soude souvent les couples, même si la culture et les traditions sont différentes.
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Les couples où l’un des deux partenaires et converti font en sorte que leur relation soit équilibrée. Ils s’enrichissent mutuellement aussi bien religieusement qu’humainement. Leur mariage est avant tout basé sur le respect et l’amour qu’ils se portent mutuellement. La religion vient consolider leur union dans la quête spirituelle et l’harmonie.
« le cheminement spirituel était naturellement plus long pour lui »
Sabrina, 34 ans est mariée depuis 10 ans à un homme converti. Elle a connu son mari au travail et est très rapidement devenue son amie. « A l’heure du déjeuner, par exemple nous parlions beaucoup d’Islam. Il venait de perdre son meilleur ami et se posait de nombreuses questions sur l’existence de l’être humain. En quête d’explications rationnelles, mon époux a trouvé ses réponses dans un Coran qu’il avait acheté sans rien me dire avant. Ce n’est qu’après avoir terminé sa lecture qu’il a décidé d’embrasser l’Islam. Le saint Coran lui est apparu, alors comme une évidence. Il m’a confié avoir trouvé des mots sur ses ressentis. Notre relation a naturellement débouché sur le mariage. Nous étions déjà amis et notre entente était très bonne. Parler de notre union à nos familles respectives était difficile au début. Nos parents se posaient des questions autour de nos cultures différentes. Elles se demandaient si cela n’allait pas nous poser de problèmes, un jour. Finalement, non nous vivons en harmonie l’un et l’autre. Notre rapport à l’Islam est différent. Je suis née musulmane, j’ai eu plus de facilité à apprendre. Quant à lui, le cheminement spirituel était naturellement plus long car il a dû apprendre chaque fondement religieux. Pour ma part, j’ai partagé avec lui mes connaissances pour étancher sa curiosité. Même si nous ne discutons pas quotidiennement de la religion nous sommes très en phase. Nous sommes d’accord sur l’éducation des enfants. Nous leur apprenons des versets du Coran, et des enseignements religieux qu’ils sont capables de comprendre. Par ailleurs, je n’ai aucun mal à les laisser aller en vacances chez leurs grands-parents paternels. En effet, ils sont très bien accueillis et ces derniers respectent leurs habitudes religieuses. Ils leur servent de la viande halal, ne leur donne pas de bonbon avec de la gélatine… Nous allions finalement, le plus naturellement possible, nos façons de vivre à nos convictions ».
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« Il s’est converti sans me le dire au début »
Maria, 33 ans a épousé un jeune homme qui était athée avant de le connaître. Durant quatre années, ils ne se sont pas quittés, ils fréquentaient la même Fac et s’entendaient très bien. Elle a réussi à le convaincre de lire le Coran. « Naturellement il a eu envie d’en savoir plus. Il s’est converti sans me le dire au début. Il voulait être sur d’avoir fait le bon choix comme il m’avait dit, avant de me l’annoncer. Puis il s’est lancé, en même temps, il m’a demandé en mariage. J’étais heureuse, mais j’appréhendais la réaction de mes parents. Sa conversion m’a beaucoup aidé pour pouvoir le présenter à ma famille. C’était difficile, mais finalement, ils ont accepté. De son côté, ses parents l’ont rejeté, ils l’ont traité de traître, de vendu et n’ont jamais souhaité me voir. Aujourd’hui, il a renoué avec sa mère chez qui il amène parfois nos enfants, mais la relation reste tendue entre eux. Notre couple va bien hamdoullah, il y’a bien sûr, des hauts et des bas, mais cela est indépendant de nos cultures. Mon mari est très curieux, il fait beaucoup de recherches contrairement à moi qui ai tendance à rester sur mes acquis. Je dois avouer avoir beaucoup appris avec lui. Ma foi continue de grandir à ses côtés et j’apprécie beaucoup. Il me donne envie d’en apprendre davantage, chaque jour».
« Il m’apprend beaucoup de l’islam »
Firdaous 40 ans s’est mariée avec un homme converti avec l’appréhension de ne jamais être sur la même longueur d’onde que son mari. Elle pensait qu’ils ne pourraient pas s’entendre d’un point de vue culturel. « Mon mari est français et moi, Algérienne. Pour moi, même s’il était musulman depuis de nombreuses années, nous ne pourrions pas nous entendre car nos mœurs et traditions sont différentes. J’avais peur qu’en découvrant nos coutumes, il ne me rejette ou encore pire, qu’il renie l’Islam. Je craignais, ne pas être d’accord sur certains aspects de la vie, ce qui est vrai mais ne gâche pas notre entente. Même s’il est très pieux, il reste très ouvert d’esprit, il peut comprendre certaines choses. De mon côté, j’ai grandit dans une famille très conservatrice, je suis parfois moins tolérante. J’ai une pratique assez assidue de la religion, je souhaitais que mon mari soi au même niveau de spiritualité que moi. Je priais Allah pour que cela soit le cas. Hamdoullah, Dieu m’a exaucé, mon mari suis pas à pas les préceptes religieux. Il m’apprend de nombreuses choses, nous avons été au Hadj, fait plusieurs Omra. Pour nos enfants nous avons aussi décidé de les éduquer selon les préceptes de notre religion. Nous vivons de manière sereine, notre foi mais aussi notre quotidien. Nous nous entendons très b bien. Je suis bien acceptée dans sa famille, tout comme la mienne l’apprécie beaucoup. Au-delà de la religion, nous sommes un couple comme les autres, qui continuent de nous découvrir. Nos façons de penser sont parfois, différentes mais en discutant nous trouvons des compromis». Ces conversions n’ont pas été contraintes par l’amour, mais choisies. Elles puisent leur origine dans une quête spirituelle sincère, ce qui permet à ces unions de prendre tout leur sens. Ces couples puisent leur force dans la religion, avancent dans une même direction.
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