Fraîchement élue et déjà, Ilhan Omar se dresse contre l’interdiction du couvre-chef religieux au Congrès.
Ancienne réfugiée somalienne, elle arrive sur le sol américain à 12 ans, après avoir passé quatre ans dans un camp de réfugiés au Kenya. Ilhan sort diplômée de la North Dakota State University et se fait connaître par son engagement dans la vie locale de Minneapolis. Elle est élue en 2016 au Parlement de l’état du Michigan. Aujourd’hui à 36 ans, elle est l’une des deux premières femmes musulmanes, avec Rashida Talib, élues au Congrès, mais aussi la première femme afro-américaine voilée qui siégera au Congrès américain.
L’un de ses premiers combats est d’assouplir la loi interdisant le couvre-chef religieux dans l’enceinte de la Chambre des Représentants. Interdiction que sa présence coiffée de turban rend incohérente. Elle souhaite que hijabs, kippa et autres turbans ne soient pas laissés sur le seuil. Dans ce sens, un nouveau projet de loi intitulé “Nouveau Congrès, Nouvelles Règles” vient d’être proposé par son groupe politique.
« Personne ne couvre sa tête sauf moi. C’est mon choix. Protégé par le premier amendement(…). Et ce n’est pas la dernière interdiction contre laquelle je vais me dresser !« , a-t-elle récemment souligné sur Twitter.
Sa vision politique ne s’arrête pas là. Ilhan a d’autres combats en vue tels que l’éducation gratuite, l’assurance maladie, l’accès au logement pour tous et la réforme du système judiciaire.
« Les idéaux du socialisme sont profondément ancrés dans mes valeurs », affirme-t-elle à The Intercept.
La nouvelle députée démocrate, située plutôt à gauche du partie, regarde aussi d’un mauvais oeil la politique migratoire de l’actuel président américain. Si les mesures décidées en janvier 2017 par Donald Trump avaient été en vigueur il y a vingt ans, qui sait si elle aurait pu entrer aux Etats-Unis ? « Je suis l’espoir de l’Amérique et le cauchemar du président », résumait-elle avec humour sur les plateaux de télévision.