Elle est l’européenne de l’année. La Schwarzkopf Foundation Young Europe a décerné à Yasmine Ouirhrane le prix de l’européen de l’année 2019. Un choix qui ne fait pas l’unanimité.
Le prix Young European of the Year est accordé tous les ans à un jeune européen entre 18 et 28 ans qui s’est distingué par son engagement en faveur de la compréhension mutuelle entre les peuples et l’intégration européenne. La lauréate 2019, Yasmine Ouirhane étudiante à l’Institut d’études politiques de Bordeaux, est sortie du lot grâce à son engagement en faveur de l’égalité des femmes et de l’égalité des chances en matière de participation des migrants en Europe. « En tant que fille d’une mère italienne et d’un père qui a immigré en Italie, j’ai lutté toute ma vie pour être intégrée et acceptée. Ce prix symbolise un jalon et un grand pas en avant vers l’intégration de tous les jeunes citoyens européens », déclare-t-elle.
Pour les membres du jury de la fondation Schwarzkopf, l’engagement de Yasmine pour une société européenne dans laquelle tous les êtres humains sont égaux et traités avec dignité a été déterminant pour l’obtention du prix. « Son engagement courageux contre les acteurs de droite est une grande source d’inspiration pour nous tous » déclare l’un des membres du jury.
A 23 ans, Yasmine est membre du programme Women Deliver Young Leader qui est un organisme qui lutte pour l’égalité des sexes et oeuvre pour la santé et des droits des filles et des femmes dans le monde. Elle a également participé à l’organisation du festival Yo! Fest 2018 et s’est engagée dans des projets avec des jeunes de quartiers défavorisés en France.
Mais le choix de la fondation Schwarzkopf soulève la controverse, notamment chez l’extrême droite qui y voit la promotion de l’Islam radical en Europe. La jeune femme a été prise à partie publiquement par Marine Le Pen et Robert Ménard, accusant l’étudiante de promouvoir l’islam radical à travers son port du voile.
Yasmine Ouirhrane leur a répondu dans un message immédiatement relayé sur les réseaux sociaux par Sciences Po Bordeaux.
« Mon engagement pour la cohésion sociale a toujours été LAÏQUE et ces polémiques, racisme, haine ne font que renforcer mon propos. #StopHaine! »